dimanche 28 juin 2009

Cinquième triangulaire remportée par Jean-Paul Alduy

Prime à la chaussette. Voilà sans doute le principal commentaire qui devrait être émis, à propos de la réélection du maire (UMP) de Perpignan, dimanche soir. Une partielle provoquée par l’affaire des bulletins au nom du sortant, le sénateur Jean-Paul Alduy, cachées dans les chaussettes d’un scrutateur, lors des municipales de mars 2008.
Avec 53,54 % des suffrages exprimés, Jean-Paul Alduy a manifestement profité de l’élimination du FN après le premier tour. Davantage que la division de la gauche et du centre, dont les deux listes rassemblent moins de la majorité (http://actualite.aol.fr/perpignan-la-liste-ump-de-jean/article/20090628071421139406142).
Un résultat qui ne devrait pas arranger les relations entre les deux têtes de liste de l’opposition municipale, Jacqueline Amiel-Donat (PS) et Jean Codognès (divers gauche), qui avaient pourtant su s’entendre, mais en vain, en 2008.
Car même si, arithmétiquement, il était attendu, la majorité absolue obtenue par l’UMP sonne comme un désaveu pour la gauche et le MODEM. Maigre consolation pour eux : les 51,12 % de participation pour ce second tour, assez loin des 62,33 % de 2008, qui empêchent de qualifier cette victoire de plébiscite (http://www.francesoir.fr/reuters/show/article/2009-06-28T210049Z_01_PAE55R0HQ_RTROPTT_0_OFRTP-FRANCE-MUNICIPALES-PERPIGNAN-20090628/image/2009-06-28T201341Z_01_APAE55R1K6V00_RTROPTP_0_OFRTP-FRANCE-MUNICIPALES-PERPIGNAN-20090628).
Outre l’affaire des chaussettes, cette réélection intervient dans un climat assez délétère, marqué par des « affaires » dont celle, tragique, de Saint-Cyprien.
Nul doute que nombre de commentateurs feront le rapprochement avec la fameuse « prime à la casserole », évoquée en 2001 après les retours des très contestés Patrick Balkany à Levallois-Perret et Jacques Mellick à Béthune.
Une chose est sûre : Jean-Paul Alduy est passé maître dans l’art de survivre à des triangulaires. Depuis son accession à la mairie, en 1993, il a successivement affronté la gauche et le FN, en 1993, 1995 et 2008, et la gauche et une dissidence de droite en 2001. Cette victoire contre deux listes de gauche manquait à son palmarès.
Emmanuel SAINT-BONNET

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