lundi 21 mars 2011

Bonne pioche pour Mireille d'Ornano à Echirolles-Est

Contrairement à la plupart des candidats FN lors de ces cantonales, Mireille d'Ornano possède une réelle implantation iséroise depuis une vingtaine d'années. Et contrairement à d'autres cantons du Sud-Isère où fut constatée une percée du FN, sa qualification au second tour à Echirolles-Est constitua une demi-surprise. Avec 23,69 % des suffrages exprimés, la candidate frontiste arrive derrière la communiste Sylvette Rochas qui obtient 31,06 %. Alors qu'en l'absence du sortant PCF Claude Bertrand, à qui les militants ont préféré Mme Rochas, on s'attendait à une poussée socialiste, le candidat PS Emmanuel Chumiatcher est éliminé, avec 16,94 %, à 49 voix devant l'écologiste Monique Lezziero. Avec 9,94 % des exprimés, la candidate UMP Magalie Vicente se contente de faire de la figuration. Ici aussi, l'abstention a en partie provoqué un effet-loupe. Le FN obtient exactement treize voix de moins qu'en 2004, alors que PS et PCF perdent environ la moitié de leurs électeurs. Ce constat doit être cependant nuancé. En 2004, si l'extrême-gauche et le PRG étaient présents, les écologistes ne faisaient pas partie de l'offre électorale. Provenant de surcroît des rangs communistes, Monique Lezzerio a vraisemblablement siphonné une partie des suffrages de la gauche classique. De plus, il est possible que le vote frontiste, qui est lui aussi sujet à l'abstention, soit en partie d'adhésion au discours de Marine Le Pen qui trouve de bons échos dans les quartiers sujets à la désespérance sociale et à la peur du déclassement. A noter que le FN, s'il est second dans la partie échirolloise, derrière les communistes, l'est également dans la commune davantage résidentielle de Bresson, mais cette fois derrière l'UMP. Si Mireille d'Ornano a fait une bonne pioche en se présentant ici, elle n'a aucune chance de remporter ce canton, où la gauche reste structurellement majoritaire.

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